Ce guide se veut la ressource la plus exhaustive pour quiconque aspire à embrasser cette carrière passionnante. Nous aborderons chaque étape de ce parcours : les qualités requises, le chemin détaillé des études via Parcoursup, les réalités du marché du travail, les perspectives de salaire et l’avenir prometteur de la profession, notamment à l’ère de la téléophtalmologie.
Un Expert de la Santé Visuelle : Rôle et Missions Clés
L’orthoptie est officiellement définie comme une profession paramédicale axée sur le dépistage, la rééducation, la réadaptation et l’exploration de la fonction visuelle.
Bien que l’orthoptiste intervienne majoritairement sur prescription médicale, son champ de compétences s’élargit de plus en plus vers un accès direct pour certaines consultations, marquant une évolution significative de son rôle dans le parcours de soins.
Sa patientèle est extrêmement variée, allant du nourrisson pour le dépistage précoce, aux enfants présentant des troubles des apprentissages (Dys, TDAH), en passant par les adultes souffrant de fatigue oculaire et les personnes âgées confrontées à des pathologies liées à l’âge comme la DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge).
L’activité de l’orthoptiste repose sur quatre piliers fondamentaux :
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Le Dépistage et le Bilan : C’est le point de départ de toute prise en charge. L’orthoptiste réalise des bilans complets pour évaluer les capacités visuelles et poser un diagnostic orthoptique précis. Il recherche des troubles comme le strabisme (un défaut d’alignement des yeux), l’amblyopie (la différence d’acuité visuelle entre les deux yeux, ou « œil paresseux ») ou encore les déséquilibres oculomoteurs. Pour ce faire, il effectue des examens techniques pointus : mesure du champ visuel, déviométrie, mesure de l’angle objectif et subjectif voir esthétique, etc…
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La Rééducation : Il s’agit du cœur historique du métier. Sur la base de son bilan, l’orthoptiste conçoit et met en œuvre un projet de soins personnalisé. À travers des exercices spécifiques, il rééduque les muscles de l’œil pour traiter la fatigue visuelle (souvent liée aux écrans), l’insuffisance de convergence, ou encore pour accompagner les suites d’une chirurgie ou d’un accident.
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La Réadaptation : Cette mission est cruciale pour les patients atteints de basse vision (malvoyance) ou de troubles neurovisuels, par exemple après un Accident Vasculaire Cérébral (AVC). L’orthoptiste aide ces personnes à optimiser leur vision restante et à retrouver un maximum d’autonomie dans leur vie quotidienne, souvent en collaboration avec d’autres professionnels comme les ergothérapeutes.
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L’Exploration et la Coopération : L’orthoptiste est un partenaire indispensable de l’ophtalmologiste. Il réalise de nombreux examens d’exploration fonctionnelle qui permettent d’affiner le diagnostic médical et d’optimiser le suivi du patient, fluidifiant ainsi le parcours de soins visuels.
L’Évolution du Rôle : Du Technicien de la Rééducation au Praticien de Première Ligne
L’image traditionnelle de l’orthoptiste se limitant à la rééducation est aujourd’hui dépassée. Une transformation profonde est en cours, repositionnant ce professionnel comme un acteur de premier plan dans l’accès aux soins visuels. Historiquement, son intervention suivait quasi systématiquement le diagnostic d’un ophtalmologiste.
Cependant, les tensions sur le système de santé, notamment les longs délais d’attente pour un rendez-vous chez l’ophtalmologiste et les « déserts médicaux », ont mis en lumière la nécessité de déléguer certains actes.
En réponse, les pouvoirs publics ont fait évoluer la réglementation. Des décrets récents ont élargi le champ de compétences des orthoptistes, leur permettant désormais de réaliser des actes Ophtalmologique pas délégation de tâche (Télémédecine), des dépistages chez les jeunes enfants et, fait majeur, d’effectuer une primo-prescription de lunettes et de lentilles pour les patients de 16 à 42 ans, sans ordonnance médicale préalable et en l’absence de contre-indications.
Ce changement place l’orthoptiste en amont du parcours de soins. Il n’est plus seulement un thérapeute, mais aussi un praticien de première intention pour des populations ciblées. Cette évolution renforce son autonomie, accroît ses responsabilités et souligne sa valeur ajoutée au sein de l’écosystème de la santé. Pour les futurs étudiants, cela signifie intégrer une profession dynamique, en pleine mutation, et offrant des opportunités de pratique indépendante plus importantes que jamais.
Les Qualités Indispensables pour Devenir un Orthoptiste d’Excellence
Réussir dans cette profession exige un équilibre parfait entre compétences humaines et savoir-faire technique.
Compétences Humaines (Soft Skills)
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Patience et Psychologie : La rééducation visuelle est souvent un processus long. L’orthoptiste doit savoir faire preuve de patience et de pédagogie pour motiver ses patients, en particulier les enfants ou les personnes découragées par leur pathologie.
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Sens du Contact et de l’Écoute : Établir une relation de confiance est la clé du succès thérapeutique. L’empathie, une écoute attentive et d’excellentes capacités de communication sont primordiales pour comprendre les besoins du patient et le rassurer.
Compétences Techniques et Scientifiques (Hard Skills)
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Rigueur et Précision : La phase de bilan ne tolère aucune approximation. La qualité du diagnostic orthoptique, qui repose sur des mesures précises, conditionne toute l’efficacité du projet de soins.
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Connaissances Scientifiques Approfondies : Une maîtrise solide de l’anatomie, de la physiologie oculaire, de l’optique, des pathologies et de la neurovision est fondamentale. Le métier étant en constante évolution, un engagement dans la formation continue est indispensable pour maintenir un haut niveau de compétence.
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Habileté et Dextérité : La manipulation quotidienne d’appareils d’observation et d’équipements optiques complexes, souvent dans une ambiance sombre pour faciliter les examens, requiert une grande dextérité manuelle.
La Formation pour Devenir Orthoptiste : Le Guide Complet des Études
Le parcours pour devenir orthoptiste est un cursus universitaire exigeant et structuré, qui mène à un diplôme d’État reconnu.
Le Sésame : Le Certificat de Capacité d’Orthoptiste
Pour exercer la profession, il est obligatoire d’être titulaire du Certificat de Capacité d’Orthoptiste. Ce diplôme d’État se prépare en 3 ans au sein des Unités de Formation et de Recherche (UFR) de Santé des universités. Il confère le grade de Licence (Bac+3) et valide l’obtention de 180 crédits ECTS. La formation est hautement professionnalisante, combinant un enseignement théorique dense à une pratique clinique intensive dès la première année.
L’Admission en École d’Orthoptie : Décryptage de la Procédure Parcoursup
L’accès à la formation est sélectif et se fait exclusivement via la plateforme Parcoursup.
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Prérequis Académiques : Le baccalauréat français (ou un diplôme équivalent) est indispensable. Un baccalauréat avec des spécialités scientifiques (Sciences de la Vie et de la Terre, Physique-Chimie, Mathématiques) est très fortement recommandé, car il correspond aux « attendus » nationaux de la formation.
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Le Processus de Sélection : Depuis 2020, le concours d’entrée a été supprimé au profit d’une sélection en deux phases sur dossier et entretien.
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Phase 1 – Étude du Dossier : Les commissions d’examen des vœux analysent les bulletins de notes du lycée, les appréciations des professeurs, les résultats aux épreuves du baccalauréat et, de manière déterminante, le projet de formation motivé.
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Phase 2 – Entretien Oral : Les candidats dont le dossier a été retenu sont convoqués à un entretien oral. Cet oral vise à évaluer leur motivation, leur connaissance du métier, leur projet professionnel et leurs qualités relationnelles.
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Le passage d’un concours purement académique à une évaluation de profil plus globale via Parcoursup a modifié la nature de la sélection. Auparavant, la réussite reposait principalement sur la maîtrise des connaissances scientifiques. Aujourd’hui, si un solide bagage scientifique reste essentiel, il n’est plus le seul critère. Le modèle Parcoursup valorise un profil plus complet, incluant les capacités rédactionnelles (démontrées dans le projet de formation motivé) et les compétences communicationnelles et humaines (évaluées lors de l’entretien). Le succès dépend donc de la capacité du candidat à démontrer la maturité de son projet professionnel. Il est crucial de se renseigner en amont, par exemple en réalisant des stages d’observation ou en échangeant avec des professionnels, afin de pouvoir articuler clairement ses motivations et de prouver que l’on possède les qualités humaines (empathie, patience) au cœur du métier.
Le Programme des 3 Années d’Études : Entre Amphi et Hôpital
Le cursus est un équilibre constant entre théorie et pratique.
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Enseignements Théoriques : Le programme couvre un large spectre de disciplines : sciences fondamentales (biologie cellulaire et moléculaire, anatomie, génétique), optique géométrique et physiologique, physiologie et physiopathologie du système visuel, neuro-ophtalmologie, pharmacologie, psychologie, santé publique, et anglais.
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Formation Pratique et Stages : L’immersion clinique est au cœur de la formation, avec un total de 1400 heures de stage obligatoire réparties sur les trois années. Ces stages se déroulent dans des environnements variés (services d’ophtalmologie en CHU, cliniques privées, cabinets libéraux), permettant aux étudiants de se confronter à une grande diversité de cas cliniques et de modes d’exercice.
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Validation du Diplôme : L’obtention du Certificat de Capacité d’Orthoptiste est conditionnée par la validation de toutes les unités d’enseignement (via des examens semestriels), la validation des compétences acquises en stage, et la soutenance d’un travail de fin d’études.
| Année / Semestre | Unités d’Enseignement Théoriques Clés | Compétences Pratiques et Cliniques | Volume Horaire des Stages (indicatif) |
| Année 1 (S1/S2) | Biologie, Optique, Réfraction, Anatomie, Physiologie de la vision binoculaire | Initiation aux explorations fonctionnelles, Bilan orthoptique | 420 heures |
| Année 2 (S3/S4) | Physiopathologie, Pathologies ophtalmologiques, Basse vision, Contactologie | Prise en charge des pathologies sensorimotrices, Bilan et prise en charge basse vision | 490 heures |
| Année 3 (S5/S6) | Troubles des apprentissages, Troubles neurovisuels, Dépistage, Législation | Communication et éducation thérapeutique, Dépistage, Projet de soins, Travail de fin d’études | 490 heures |
Le volume horaire des stages peut varier légèrement entre les universités.
Où Étudier l’Orthoptie en France? La Liste des Écoles Universitaires
La formation est dispensée exclusivement au sein d’une quinzaine de départements d’orthoptie rattachés aux facultés de médecine.
| Région | Ville | Université / UFR de rattachement |
| Hauts-de-France | Amiens | Université de Picardie Jules Verne |
| Nouvelle-Aquitaine | Bordeaux | Université de Bordeaux |
| Normandie | Caen | Université de Caen Normandie |
| Auvergne-Rhône-Alpes | Clermont-Ferrand | Université Clermont Auvergne |
| Hauts-de-France | Lille | Université de Lille |
| Nouvelle-Aquitaine | Limoges | Université de Limoges (ILFOMER) |
| Auvergne-Rhône-Alpes | Lyon | Université Claude Bernard Lyon 1 (ISTR) |
| Provence-Alpes-Côte d’Azur | Marseille | Aix-Marseille Université |
| Occitanie | Montpellier | Université de Montpellier |
| Pays de la Loire | Nantes | Nantes Université |
| Île-de-France | Paris | Université Paris Cité |
| Île-de-France | Paris | Sorbonne Université |
| Bretagne | Rennes | Université de Rennes 1 |
| Grand Est | Strasbourg | Université de Strasbourg |
| Occitanie | Toulouse | Université Toulouse III – Paul Sabatier |
| Centre-Val de Loire | Tours | Université de Tours |
Carrière et Débouchés : Que Faire Après le Diplôme?
Une fois le diplôme en poche, deux grandes voies s’offrent aux orthoptistes, chacune avec ses spécificités, ses avantages et ses défis.
Le Statut Salarié : Stabilité et Travail d’Équipe
Moins de 40% des orthoptistes choisissent le salariat. Les principaux lieux d’exercice sont les hôpitaux publics, les cliniques privées, les centres de rééducation spécialisés, les maisons de retraite, les centres médico-sociaux ou encore les cabinets d’ophtalmologie.
Cette voie offre une grande stabilité (horaires réguliers, sécurité de l’emploi dans la fonction publique) et l’opportunité de travailler au sein d’équipes pluridisciplinaires. L’évolution de carrière principale pour un orthoptiste hospitalier est de devenir Cadre de Santé. Après au moins quatre ans d’exercice, il est possible de préparer ce diplôme qui ouvre les portes de l’encadrement d’équipe et de la formation des futurs professionnels.
L’Exercice en Libéral : La Voie de l’Indépendance et de l’Entrepreneuriat
Plus de 60% des orthoptistes font le choix de l’exercice libéral, ce qui en fait le mode de pratique majoritaire. Ils peuvent ouvrir leur propre cabinet, seuls ou en association, ou collaborer au sein d’un cabinet d’ophtalmologie. Cette voie offre une grande autonomie dans la gestion de son emploi du temps, une relation directe et suivie avec sa patientèle, et un potentiel de revenus plus élevé.
Cependant, s’installer en libéral est un véritable projet entrepreneurial. Il comporte des défis importants : choisir judicieusement son lieu d’implantation (les débouchés varient selon les régions), trouver et aménager un local, investir dans du matériel coûteux, gérer les aspects administratifs et comptables, et développer sa patientèle.
L’Orthoptiste Entrepreneur : S’installer en Libéral avec le Soutien de la Téléophtalmologie
Face aux défis de l’installation, un nouveau modèle émerge et transforme la pratique libérale : la téléophtalmologie. Cette approche permet à un orthoptiste installé dans son cabinet de collaborer à distance avec un ophtalmologiste. L’orthoptiste réalise les examens sur place, puis transmet les données de manière sécurisée à l’ophtalmologiste qui les interprète et établit une prescription si nécessaire. Ce modèle est une solution efficace pour lutter contre les déserts médicaux et faciliter l’accès aux soins visuels.
C’est précisément pour accompagner cette nouvelle génération d’orthoptistes entrepreneurs que des structures comme Relais Vision ont été créées. Conçu par des orthoptistes pour des orthoptistes, Relais Vision se positionne comme un partenaire complet qui sécurise et accélère le lancement d’une activité libérale. L’accompagnement « de A à Z » proposé lève les principaux freins à l’installation :
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Aide à l’installation : Étude de marché, aide à la recherche du local, conseils pour les démarches administratives, juridiques et comptables.
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Soutien matériel et technologique : Assistance pour le choix de l’équipement avec des tarifs négociés, mise à disposition d’un logiciel métier performant pour la gestion du cabinet et la télé-expertise.
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Mise en réseau et formation : Mise en relation avec un réseau d’ophtalmologistes partenaires, formation continue et accès à une communauté de pairs pour échanger et partager les bonnes pratiques.
En s’appuyant sur un tel partenaire, l’orthoptiste peut se concentrer sur son cœur de métier – le soin – tout en bénéficiant d’un cadre structuré pour développer son activité. Ce modèle dé-risque le saut vers l’entrepreneuriat et le rend accessible à un plus grand nombre de jeunes diplômés.
Se Spécialiser pour Approfondir son Expertise
La formation ne s’arrête pas à l’obtention du diplôme. Pour approfondir leur expertise ou se diversifier, les orthoptistes peuvent suivre de nombreuses formations continues. Les Diplômes Universitaires (DU) sont particulièrement prisés pour se spécialiser dans des domaines pointus comme la Basse Vision, la Strabologie, la Neuro-Ophtalmologie, la Posturologie Clinique ou encore la Vision et le handicap chez l’enfant. D’autres voies d’évolution existent, comme l’enseignement dans les écoles d’orthoptie, la recherche ou des postes au sein d’entreprises développant du matériel ophtalmologique.
Salaire et Rémunération : Combien Gagne un Orthoptiste?
La question de la rémunération est centrale, mais les chiffres peuvent varier considérablement selon le mode d’exercice. Il est essentiel de bien comprendre les différentes réalités financières du métier.
Le Salaire d’un Orthoptiste Salarié : Secteur Public vs. Privé
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Dans la Fonction Publique Hospitalière : La rémunération est fixée par des grilles indiciaires précises. Un orthoptiste débutant (classe normale, 1er échelon) perçoit un salaire brut mensuel d’environ 1 945 €. En fin de carrière, au dernier échelon de la classe supérieure, ce salaire peut atteindre environ 3 580 € brut.
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Dans le Secteur Privé : Les salaires sont généralement négociés et peuvent être plus élevés que dans le public, en fonction de la convention collective, de l’expérience et du type de structure (clinique, centre de santé, etc.).
Le Revenu d’un Orthoptiste en Libéral : Comprendre le BNC
Un orthoptiste en libéral ne perçoit pas un salaire mais un revenu, qui correspond à ses Bénéfices Non Commerciaux (BNC). Le BNC est calculé en soustrayant l’ensemble des charges professionnelles (loyer du cabinet, amortissement du matériel, cotisations sociales, impôts, etc.) du chiffre d’affaires encaissé.
Le revenu est donc très variable. En moyenne, un orthoptiste libéral bien installé peut espérer un revenu net mensuel de 3 000 € ou plus, mais ce chiffre dépend fortement du volume de la patientèle, de la localisation et de l’efficacité de la gestion du cabinet. Sur le plan fiscal, il peut opter pour le régime simplifié du micro-BNC (avec un abattement forfaitaire de 34% sur un chiffre d’affaires plafonné à 77 700 €) ou le régime de la déclaration contrôlée, qui permet de déduire les frais réels et s’avère plus avantageux lorsque les charges sont élevées.
Les données sur la rémunération des orthoptistes peuvent sembler contradictoires, avec des estimations allant de 1 740 € nets par mois à plus de 5 000 €. Cette grande variabilité s’explique par la diversité des situations. Les chiffres les plus bas agrègent souvent des situations hétérogènes (temps partiels, débuts de carrière en libéral, salariat public) et peuvent être datés. À l’inverse, les revenus les plus élevés correspondent généralement à des professionnels libéraux expérimentés, installés à temps plein dans des cabinets bien gérés et optimisés, parfois grâce à des modèles efficients comme la téléophtalmologie. Les grilles de la fonction publique offrent une base de référence fiable mais modeste. Par conséquent, le « salaire moyen » est un indicateur peu pertinent. La réalité est un éventail de possibilités financières directement liées aux choix de carrière (salariat ou libéral) et, pour les libéraux, à leur réussite entrepreneuriale.
| Mode d’Exercice | Rémunération Brute Mensuelle – Débutant | Revenu Net Mensuel Estimé – Expérimenté | Facteurs Clés d’Influence |
| Salarié – Fonction Publique | Environ 1 945 € | Jusqu’à 3 340 € (brut) | Grilles indiciaires, ancienneté, grade |
| Salarié – Secteur Privé | Variable (souvent > 2 000 €) | Variable (souvent > 3 000 € brut) | Convention collective, négociation, type de structure |
| Libéral | Variable | 3 000 € et plus | Chiffre d’affaires, charges, localisation, optimisation |
Foire Aux Questions (FAQ) – Tout Savoir pour Devenir Orthoptiste
Quelle est la différence entre un orthoptiste, un ophtalmologiste et un opticien?
Ces trois professions sont complémentaires mais distinctes. L’ophtalmologiste est un médecin chirurgien spécialisé dans toutes les maladies de l’œil ; il diagnostique, traite les pathologies et prescrit les corrections. L’orthoptiste est un professionnel paramédical, expert de la rééducation et du dépistage des troubles de la fonction visuelle. L’opticien-lunetier est un technicien qui conçoit, ajuste et vend les équipements optiques (lunettes, lentilles) sur prescription.
Peut-on devenir orthoptiste en reconversion professionnelle? Y a-t-il une limite d’âge?
Absolument. Le métier d’orthoptiste est une excellente voie de reconversion. Il n’y a aucune limite d’âge pour intégrer la formation, qui est accessible via Parcoursup même pour les candidats ayant déjà un parcours professionnel ou universitaire.
Les études d’orthoptie sont-elles difficiles?
La formation est exigeante. Elle requiert de la rigueur et une grande capacité de travail pour assimiler un volume important de connaissances scientifiques théoriques tout en assurant une pratique clinique intensive en stage. La motivation et une bonne organisation sont les clés de la réussite.
Un orthoptiste peut-il prescrire des lunettes?
Oui, dans des conditions bien définies. Depuis des décrets récents, l’orthoptiste peut réaliser une primo-prescription de lunettes pour les patients âgés de 16 à 42 ans ne présentant pas de contre-indications listées par la loi. Il peut également renouveler des ordonnances de lunettes et de lentilles sous certaines conditions.
Quel est le quotidien d’un orthoptiste en libéral?
Le quotidien est très varié. Il alterne entre les consultations cliniques (bilans, séances de rééducation), la gestion administrative du cabinet (comptabilité, prise de rendez-vous, commandes), le suivi des dossiers patients et la collaboration avec les autres professionnels de santé (ophtalmologistes, médecins généralistes, orthophonistes).
Quels sont les avantages de rejoindre un réseau comme Relais Vision en début de carrière?
Pour un jeune diplômé souhaitant s’installer en libéral, rejoindre un réseau comme Relais Vision permet de réduire significativement les risques et les difficultés liés au lancement d’une entreprise. Cela offre un accès immédiat à un réseau d’ophtalmologistes partenaires et de confrères, un soutien complet pour les démarches administratives et le choix du matériel, et une plateforme technologique éprouvée. L’orthoptiste peut ainsi se concentrer sur le développement de sa pratique clinique en toute sérénité.
Conclusion
Le métier d’orthoptiste est une profession de santé à la fois profondément humaine, techniquement exigeante et en pleine phase d’évolution. Il offre des parcours de carrière diversifiés qui peuvent répondre à différentes aspirations, de la stabilité du salariat au dynamisme de l’entrepreneuriat.
L’avenir de la profession est particulièrement prometteur. L’élargissement continu des compétences et l’intégration de technologies innovantes comme la téléophtalmologie positionnent les orthoptistes comme des acteurs incontournables pour garantir un accès à des soins visuels de qualité sur tout le territoire. Pour celles et ceux qui sont attirés par l’autonomie et l’impact de la pratique libérale, le chemin est aujourd’hui plus accessible que jamais, notamment grâce à des structures d’accompagnement novatrices comme Relais Vision, qui se consacrent à donner les moyens à la nouvelle génération d’orthoptistes entrepreneurs de réussir.